C-26, r. 222.1 - Règlement sur le permis de psychothérapeute

Texte complet
6. Les interventions suivantes ne constituent pas de la psychothérapie au sens du deuxième alinéa de l’article 187.1 du Code des professions (chapitre C-26):
1°  la rencontre d’accompagnement qui vise à soutenir la personne par des rencontres, qui peuvent être régulières ou ponctuelles, permettant à la personne de s’exprimer sur ses difficultés. Dans un tel cadre, le professionnel ou l’intervenant peut lui prodiguer des conseils ou lui faire des recommandations;
2°  l’intervention de soutien qui vise à soutenir la personne dans le but de maintenir et de consolider les acquis et les stratégies d’adaptation en ciblant les forces et les ressources dans le cadre de rencontres ou d’activités régulières ou ponctuelles. Cette intervention implique notamment de rassurer, prodiguer des conseils et fournir de l’information en lien avec l’état de la personne ou encore la situation vécue;
3°  l’intervention conjugale et familiale qui vise à promouvoir et à soutenir le fonctionnement optimal du couple ou de la famille au moyen d’entretiens impliquant souvent l’ensemble de ses membres. Elle a pour but de changer des éléments du fonctionnement conjugal ou familial qui font obstacle à l’épanouissement du couple ou des membres de la famille ou d’offrir aide et conseil afin de faire face aux difficultés de la vie courante;
4°  l’éducation psychologique qui vise un apprentissage par l’information et l’éducation de la personne. Elle peut être utilisée à toutes les étapes du processus de soins et de services. Il s’agit de l’enseignement de connaissances et d’habiletés spécifiques visant à maintenir et à améliorer l’autonomie ou la santé de la personne, notamment à prévenir l’apparition de problèmes de santé ou sociaux incluant les troubles mentaux ou la détérioration de l’état mental. L’enseignement peut porter par exemple sur la nature de la maladie physique ou mentale, ses manifestations, ses traitements y incluant le rôle que peut jouer la personne dans le maintien ou le rétablissement de sa santé et aussi sur des techniques de gestion de stress, de relaxation ou d’affirmation de soi;
5°  la réadaptation qui vise à aider la personne à composer avec les symptômes d’une maladie ou à améliorer ses habiletés. Elle est utilisée, entre autres, auprès des personnes souffrant de problèmes significatifs de santé mentale afin de leur permettre d’atteindre un degré optimal d’autonomie en vue d’un rétablissement. Elle peut s’insérer dans le cadre de rencontres d’accompagnement ou de soutien et intégrer, par exemple, la gestion des hallucinations et l’entraînement aux habiletés quotidiennes et sociales;
6°  le suivi clinique qui consiste en des rencontres permettant l’actualisation d’un plan d’intervention disciplinaire. Il s’adresse à la personne qui présente des perturbations comportementales ou tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique ou des problèmes de santé incluant des troubles mentaux. Il peut impliquer la contribution de différents professionnels ou intervenants regroupés en équipes interdisciplinaires ou multidisciplinaires. Ce suivi peut s’inscrire dans un plan d’intervention au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (chapitre S-4.2) ou de la Loi sur l’instruction publique (chapitre I-13.3), se dérouler dans le cadre de rencontres d’accompagnement ou d’interventions de soutien et également impliquer de la réadaptation ou de l’éducation psychologique. Il peut aussi viser l’ajustement de la pharmacothérapie;
7°  le coaching qui vise l’actualisation du potentiel, par le développement de talents, ressources ou habiletés d’une personne qui n’est ni en détresse, ni en souffrance, mais qui exprime des besoins particuliers en matière de réalisation personnelle ou professionnelle;
8°  l’intervention de crise qui consiste en une intervention immédiate, brève et directive qui se module selon le type de crise, les caractéristiques de la personne et celles de son entourage. Elle vise à stabiliser l’état de la personne ou de son environnement en lien avec la situation de crise. Ce type d’intervention peut impliquer l’exploration de la situation et l’estimation des conséquences possibles, par exemple, le potentiel de dangerosité, le risque suicidaire ou le risque de décompensation, le désamorçage, le soutien, l’enseignement de stratégies d’adaptation pour composer avec la situation vécue ainsi que l’orientation vers les services ou les soins les plus appropriés aux besoins.
D. 527-2012, a. 6.